Mettons fin à l'indifférence !

La Journée Internationale des Personnes Handicapées de ce Mardi 3 Décembre ainsi que le Téléthon (6, 7 & 8 Décembre) sont l’occasion pour les humanistes que nous sommes d’affirmer notre attachement à l’épanouissement social des personnes en situation de handicap qui parfois dans une forme d’indifférence, sont confrontées à des difficultés que nous considérons évitables par une action publique plus efficace.

Nous constatons qu’en matière d’accompagnement du handicap, beaucoup de progrès restent à faire et que le principe élémentaire de lutte contre les inégalités est parfois négligé. Cette négligence ne résulte pas d’une volonté mais plutôt d’un manque flagrant d’organisation et de bon sens.

En effet le mode de fonctionnement des Maisons Départementales pour les Personnes Handicapées (MDPH) est complexe et déshumanisé. Cette institution remplace les anciennes COTOREPH dont l’objectif était d’en faciliter le fonctionnement. Cependant, la personne en situation de handicap est oubliée dans cette nouvelle organisation. Il met parfois certains de nos concitoyens dans des situations plus que délicates.

De plus, la gestion de ces MDPH étant de la compétence des conseils généraux, les risques d’inégalités relatives à la situation géographique sont également importants.

Dans un souci d’accompagnement plus digne et plus respectueux des personnes en situation de handicap, nous proposons :

• La généralisation de la Prestation Compensatoire du Handicap par des système de progressivité suivant le degré d’invalidité, pour moins de complexités administratives à la fois pour les usagers et pour les salariés des MDPH renforçant de fait leur efficacité.
• La prise en charge individualisée par un conseiller référent de chacune des personnes souhaitant effectuer une demande, pour rendre plus humain et plus adapté le suivi et l’indemnisation.
• Une coordination nationale des MDPH, pour réduire les inégalités d’accompagnement entre les départements et faciliter la mobilité des demandeurs et des allocataires.
• Une présence accrue dans les commissions délibératives de personnes en situation de handicap ou de parents d’enfants en situation de handicap, pour sortir de logiques parfois purement comptables et statistiques.
• La possibilité pour les demandeurs de remplir les informations les concernant sur une plate-forme internet disposant de toutes les options d’accessibilité, pour faciliter les démarches et simplifier le traitement des demandes.

Ces solutions permettraient que tous les dossiers traités en commissions correspondent au plus près des besoins de chaque allocataire potentiel. De cette façon le nombre de dossier en cours serait maîtrisé et les délais de traitements raccourcis.

Nous précisons également que la mise en application de ces propositions représenterait un coût raisonnable, ne mettant pas en péril l’équilibre budgétaire des MDPH.

Florent Lucas et Mathieu Galvez, pour le Pôle Handicap des Jeunes Démocrates